Qu’est-ce que la violence conjugale?

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La violence conjugale se caractérise par un rapport de domination. Elle vise à soumettre l’autre à sa volonté, à contrôler chaque aspect de sa personne et de sa vie. Ce n’est pas une perte de contrôle mais une prise de contrôle dans le but de dominer.

Le phénomène de la violence conjugale ne date pas d’hier; il prend désastreusement des proportions pandémiques. De plus, il est malheureusement tenu caché, il vacille entre différents sentiments ambivalents tel que la honte, la peur, l’amour, la culpabilité, l’impuissance, l’incompréhension, etc.

On parle de violence conjugale, ou de violence amoureuse, lorsque l’un des deux conjoints contrôle et manipule l’autre. Elle s’exprime par un ensemble d’attitudes, de propos et de comportements qu’une personne adopte délibérément et de façon répétitive, dans le but d’affirmer son pouvoir sur l’autre. Cette dynamique a pour effet de brimer la personnalité et la liberté de la personne qui la subit.

Le conjoint violent se sert de ses liens avec la femme pour la placer dans une situation d’infériorité, d’insécurité, d’impuissance et de dépendance, dans le but de limiter sa capacité à mettre fin à la relation. C’est un rapport de domination qui vise à soumettre l’autre à sa volonté, à contrôler chaque aspect de sa personne et de sa vie.

Dans le déni, les victimes croient souvent à tort que leur agresseur a perdu le contrôle, se culpabilise ou en rejetant la faute sur différents facteurs extérieurs comme par exemple: la consommation de différentes substances (drogues, alcools), la fatigue, le stress, surcharge de travail, perte d’emploi, etc. Une façon d’excuser et de minimiser les gestes de celui-ci.

La vérité est toute autre, il s’agit d’une prise de contrôle volontaire de la part du conjoint violent et NON une perte de contrôle.
— NathalieT

Il est en outre, très important de mentionner que la violence conjugale figure parmi les crimes les plus ardus à dénoncer aux autorités policières en raison du type de relation qui unit la victime à son agresseur. Qui plus est, c’est très difficile d’accepter de se positionner en tant que victime. C’est là que le déni entre en jeux; adopter une attitude en refusant de prendre en compte une partie de la réalité, vécue comme inacceptable par la victime. C’est un mécanisme de défense, par lequel la victime refuse de reconnaître la réalité d’une perception ressentie comme une menace et/ou traumatisante.

Il est primordial d’amener certaines précisions; les femmes des minorités ethniques, les femmes âgées, pauvres, handicapées, lesbiennes, trans, réfugiées, immigrantes ou géographiquement isolées sont susceptibles de vivre des impacts différents et rencontrer des obstacles supplémentaires, comme lorsqu’elles recherchent et reçoivent des services de soutien.

De plus, c’est incroyable qu’encore aujourd’hui au Québec, chaque année en moyenne douze femmes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Un meurtre sur six survient dans un contexte de violence conjugale. La première cause d’homicide chez les jeunes femmes de 18 à 24 ans, est le meurtre par un partenaire intime/ex.partenaire. (source : ministère de la sécurité publique du Québec )

Au Canada, une femme est tuée par son partenaire (ex) tous les 6 jours. Selon l’ONU : 1 femme sur 3 dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie, la plupart du temps par son conjoint. C’est également la première cause de mortalité chez les femmes âgées de 16 à 44 ans, DEVANT la guerre, le cancer et les accidents de la route. Toujours d’après l’ONU, 87 000 femmes dans le monde ont été INTENTIONNELLEMENT TUÉE en 2017, dont plus de la moitié (58%) par leur conjoint ou des membres de leur famille. Cela signifie que chaque jour en moyenne dans le monde, 137 femmes sont tuées par un proche, dont plus d’un tiers ( environ 30 000 au total ) par un (ex) conjoint.

Dure constatation, une vraie aberration ! Ces chiffres démontrent l’ampleur de la situation. Par conséquent, ont peut dire que les violences faites aux femmes sont séculaires et planétaires. On parle de pandémie, une réelle question d’ordre humaine et sociétal. C’est donc la responsabilité de tous! Il faut dénoncer, c’est de notre devoir de citoyen de signaler ces violences. C’est assez la passivité du voisinage et de l’entourage

Il faut sensibiliser davantage le public et les employeurs aux signes avertisseurs de la violence faite aux femmes, pour que les personnes qui sont proches d’une femme vulnérable puissent lui apporter leur aide et les diriger vers les ressources existantes. Il y a encore trop de nombreuses situations de violences qui sont étouffées derrière tant de murs. Derrière les portes de leurs maisons aux apparences tranquilles ! QUI autour savait ? QUI ? Nous devons nous poser comme question collectivement : aurions-nous pu faire quelque chose ? L’important aujourd’hui, c’est d’agir ! La violence conjugale, c’est NON point final ! Soyons Unis-vers-celles tous ensemble !

Nathalie Trottier
Porte Parole Transit Secours Région de Montréal
Conférencière, artiste peintre survivante & experte de vécue à Trajetvi, Université de Montréal.
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